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Chaque officier avait sa dame, dont il était le tenant ; mais plusieurs de ces aimables femmes devinrent rivales les unes des autres, il y en avait même qui étaient tellement possédées de la rage du cul, qu’elles auraient foutu avec tout le régiment.

Nous allons procéder par ordre et les faire connaître les unes après les autres. Madame de Lafo… mérite d’être placée en tête : c’était une petite brune assez piquante, sans être très jolie, elle avait de la fraîcheur ; des yeux noirs qui semblaient dire à tout venant : Bandez et foutez-moi.

Nous étions tous admis chez elle, son mari, espèce de Jocrisse, était très honoré de nous recevoir, et ne se doutait pas qu’on le cocufiait à chaque instant.

Le premier qui eût cet avantage fut le comte de Til.. Le lendemain de notre arrivée, il avait eu une lettre à remettre au mari, qui le reçut au mieux ; la dame le vit, leurs yeux se rencontrèrent, et une espèce de sympathie les entraîna l’un vers l’autre.