dant à ma prière, déjà je sentais son vigoureux
braquemar se diriger vers le centre
des plaisirs, déjà sa tête effleurait mes
cuisses, quand soudain la porte dont nous
avions oublié de retirer la clé s’ouvrit et
laissa voir la figure stupide d’un des garçons
du restaurant, le malheureux s’était trompé
de cabinet. M....ville se retourna avec un
geste terrible et en prononçant un foutre
des plus énergiques en se dérangeant, il
laissa mes fesses exposées à la vue du malencontreux
garçon que la beauté du coup
d’œil, tenait cloué à la place et qui ne savait
plus s’il devait avancer ou reculer, il
y serait peut-être encore demeuré longtemps
si M....ville ne l’eut secoué fortement
par le bras et ne l’eut jeté à la porte en le
traitant mille fois d’imbécile et de maladroit.
Cet incident avait opéré sur mon
amant une révolution qui faillit être fatale
à nos plaisirs, son outil de menaçant qu’il
était avant l’arrivé de ce garçon avait flé-
Page:Les Amours, galanteries et passe-temps des actrices, 1833.djvu/47
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 39 )