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PRÉFACE DE L’ÉDITEUR.

çans, mais pour les âmes déjà initiées aux pratiques de la perfection, et aux secrets de l’union divine. Ses écrits ont toujours été et seront toujours pour ces âmes ferventes et privilégiées une source inépuisable de lumières et de consolations. Mais ils seroient inutiles et même nuisibles aux commençans, qui en abuseraient souvent pour blasphémer ce qu’ils ignorent, et peut-être pour se livrer à de funestes illusions.

Parmi les différentes traductions françaises des Œuvres spirituelles de S. Jean de la Croix, nous nous sommes attachés à celle du P. Maillard, jésuite, publiée pour la première fois en 1695 (Paris, 1 vol. in-4°), et généralement préférée à toutes les autres. Nous avons également conservé les Approbations et les Éloges des Œuvres du Saint, réunis par le P. Maillard à la tête de sa version. Nous y avons ajouté quelques lettres du P. Berthier sur le même sujet, adressées a Madame la Marquise de Créqui, et publiées pour la première fois en 1790, dans le 4e tome de ses Réflexions spirituelles. Ces lettres renferment une excellente analyse des Œuvres du Saint. Le plan de ces Œuvres, la liaison et l’enchaînement de leurs différentes parties, sont exposées dans ces Lettres avec une précision et une clarté admirables ; et nous croyons qu’on peut les regarder comme la meilleure introduction à la lecture des Œuvres spirituelles de notre saint Auteur.