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PRÉFACE DE L’ÉDITEUR.


Saint Jean de la Croix, Religieux de l’ordre des Carmes et coopérateur de sainte Thérèse dans la réforme du Carmel, a été généralement regardé pendant sa vie et après sa mort comme un des hommes qui ont possédé dans un plus haut degré la théorie et la pratique des voix intérieures. Ses ouvrages, publiés d’abord en espagnol vers l’an 1618, ont été depuis traduits en plusieurs langues, avec l’approbation des Souverains Pontifes et des plus habiles Théologiens, comme on le voit en particulier par les nombreux témoignages qui se lisent à la tête de ses Œuvres. Bossuet lui-même, qu’on ne soupçonnera certainement pas d’une excessive prévention pour les œuvres mystiques, parle souvent de S. Jean de la Croix comme d’un auteur universellement approuvé sur les matières de la théologie mystique[1], et ne lui donne pas moins d’autorité dans ces matières, qu’il n’en donne à S. Thomas et* aux anciens Pères de l’Eglise dans celles de la Théologie scholastique. Le P. Berthier,

  1. Instruct. sur les états d’oraison, liv. I. n.°12. Voyez aussi les autres écrits de Bossuet sur la Controverse du Quiétisme, et particulièrement Mystica in tuto. Praefat. neenon partis, I. cap. 8.