Page:Les Étrennes d'un vampire.djvu/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le Lecteur.

J’aime à vous voir rendre justice au mérite, cela prouve votre sagacité et votre impartialité.

l’Auteur,

On doit rendre à César ce qui appartient à César ; chacun son compte, ce n’est pas de trop.

le Lecteur.

Vous avez raison, mais le siècle où nous sommes, vous n’ignorez pas qu’on ne cherche qu’à se tromper mutuellement ; car enfin :

Les femmes trompent leurs amans
Le marchand trompe la pratique ;
L’ouvrier trompe à tous momens
Jusqu’au maître de la boutique
L’homme du jour trompe sans fin
Même en faisant le bon apôtre,
Et la moitié du monde enfin
S’occupe même à tromper l’autre.

air : Depuis trente ans avec vaillance.

Dans ce monde où chacun voyage
Ignorant les goûts, les erreurs,