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LES GUERRES CONTEMPORAINES

de 3 à 4,000 ; celui des Italiens comme à peu près de 6,000 : ce serait un total de 40 à 45,000 tués ou morts. Nous croyons que ce chiffre n’est certainement pas exagéré, et nous espérons qu’une histoire méthodique et scientifique de cette guerre, nous donnera, dans deux ou trois ans, des chiffres exacts, qui pourront être supérieurs aux nôtres, mais ne leur seront certainement pas inférieurs.

Les pertes financières Sont difficiles à connaître avec une exactitude rigoureuse : elles ne sont certainement pas liquidées, et nous n’en pouvons savoir le montant définitif.

L’Autriche, dès le 23 novembre 1866, avait émis un emprunt sur la place de Paris ; ce n’était pas un emprunt de guerre ; il fut employé à rembourser les avances de la banque nationale. Aussi quand vint la guerre, dès les premiers jours du mois de mai, on eut recours aux expédients. Le gouvernement émettait des notes de 1 à 5 florins ayant cours forcé : cette émission atteignit le chiffre de 160 millions de florins. Une loi du 7 juillet autorisa le ministre à se procurer 200 autres millions de florins par un emprunt volontaire ou par une augmentation d’émission de billets de l’État. La banque de Vienne avança provisoirement 60 millions de banknotes. Un décret impérial, du 26 août, autorisa le ministre des finances à émettre 60 millions de florins en obligations 5 p. % et 90 millions en notes d’État, c’était le complément des 200 millions que la loi du