milliers, 4 ou 5,000 au moins, auront succombé depuis lors à leurs blessures. N’a-t-on pas vu que dans le relevé du docteur Chenu sur la guerre de Crimée, ceux qui sont morts en France, des suites de l’expédition, pendant les dix-huit mois qui suivirent la guerre, forment le nombre de 15,000 : de même ceux qui ont succombé en Autriche, dans les hôpitaux ou dans leurs familles, pendant une période de dix-huit mois après la lutte, doivent atteindre un chiffre considérable. Enfin il n’est pas fait la moindre allusion, dans les relevés autrichiens, aux maladies qui enlevèrent plus de 6,000 Prussiens. Il n’est guère probable que les pertes des Autrichiens de ce chef soient moins considérables ; leurs fatigues furent aussi grandes, leur régime fut plutôt inférieur, et la profonde démoralisation des troupes autrichiennes était un puissant auxiliaire pour les épidémies. Nous attendons donc un travail complet sur les pertes de l’Autriche en 1866, et une révision qui sera en même temps un complément des relevés actuels insuffisants : nous avons la certitude que les relevés rectificatifs porteront les pertes totales de l’armée d’Autriche à 20 ou 25,000 hommes.
Nous n’avons pas de données précises sur les pertes de la Confédération proprement dite : nous n’avons eu sous les yeux que les relevés saxons publiés presque immédiatement après la guerre : ils présentent le caractère de la plus grande confusion :