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LES GUERRES CONTEMPORAINES

donc seulement de 1.6 p. % de l’effectif. Le nombre des blessés avait été de 2,443. On est surpris de cette proportion minime des morts : les rencontres cependant ont été très-sanglantes, relativement même beaucoup plus que celles de la guerre de Crimée : on doit reconnaître que, proportion gardée, l’assaut de Duppel fut aussi terrible que l’assaut de Malakoff. Il y a eu dans l’armée prussienne :

Blessés. Morts.
À Missunde (2 février) 
  
206 59
À Duppel (17 et 18 avril) 
  
1,780 550
À Alsen 
  
354 104

Ce qu’il y a de plus remarquable dans cette campagne, c’est le très-petit nombre de morts par maladies. Il n’y a eu que 26,717 malades, dont 310 seulement périrent. Cette réduction de la mortalité tient en grande partie, comme l’avoue le docteur Lœffler, à l’action bienfaisante des sociétés privées de secours aux soldats. Il est plus difficile de connaître au juste les pertes de l’armée danoise. Ce qui est certain, c’est que par différentes raisons, et entre autres, à cause de l’infériorité de son armement, elle perdit beaucoup plus d’hommes que les Prussiens. On peut estimer les pertes par le feu, de l’armée danoise, au double de celles de l’armée prussienne, soit à 1,500 hommes environ.

L’armée danoise fut beaucoup plus maltraitée que son adversaire par les maladies : nous avons sur ce