l’armée et la marine britannique un surcroit de dépenses de plus de 1855 millions de francs.
La France dut faire des sacrifices à peu près aussi grands que son alliée : on peut en juger par le tableau des dépenses totales, tant ordinaires qu’extraordinaires de 1850 à 1856 :
1850 · · · · · · · · · · · · · · · | 1,472,637,238 |
1851 · · · · · · · · · · · · · · · | 1,461,329,644 |
1852 · · · · · · · · · · · · · · · | 1,513,103,997 |
1853 · · · · · · · · · · · · · · · | 1,547,597,009 |
1854 · · · · · · · · · · · · · · · | 1,988,078,160 |
1855 · · · · · · · · · · · · · · · | 2,399,217,840 |
1856 · · · · · · · · · · · · · · · | 2,195,751,787 |
On voit que la progression est effrayante. Entrons dans les détails. Nous supposons, ce qui nous semble une hypothèse légitime, que les budgets provisoires de la guerre et de la marine pour 1854, représentent les dépenses normales de ces deux départements en temps de paix. Tout ce qui dépasse donc les prévisions de ces budgets, soit en l’année 1854, soit dans les années suivantes, nous l’attribuerons à la guerre d’Orient. D’après le budget provisoire de 1854 les dépenses de l’armée devaient être de 308,386,046 fr., et celles de la marine de 116,476,001 fr. D’après le règlement des comptes pour 1854, arrêté par la loi du 3 juin 1857, les dépenses de la guerre s’étaient élevées à 567,245,687 francs, et celles de la marine à