(Chenu, 617). C’est donc près de 800, 000 hommes que la guerre d’Orient aurait dévorés.
La consommation de capitaux ne fut pas moins énorme.
L’Angleterre avait à la tête de ses finances, quand la guerre éclata, un homme célèbre, dont la réputation n’a fait que croître depuis, M. Gladstone : ce financier économiste voulut suffire aux dépenses de la guerre par des augmentations d’impôts : les impôts, en effet, furent accrus dans une proportion incroyable ; mais il n’en fallut pas moins venir à l’emprunt ; de même qu’en France où nos financiers s’étaient prononcés pour l’emprunt, il n’en fallut pas moins, en fin de compte, venir à l’impôt : tellement les charges de la guerre dépassaient toutes les prévisions.
Voici un résumé des budgets anglais de 1853 à 1857.
Administration civile |
Guerre |
Marine
| ||||
1853. | 7, 044, 321 |
l. st. |
9, 685, 079 |
l. st. |
6, 640, 596 |
l. st.
|
1854. | 7, 638, 650 |
12, 397, 273 |
12, 182, 769 |
|||
1855. | 8, 435, 832 |
29, 377, 349 |
19, 014, 708 |
|||
1856. | 8, 392, 622 |
25, 049, 825 |
16, 013, 995 |
|||
1857. | 9, 839, 325 |
15, 107, 249 |
10, 390, 000 |
On peut considérer le budget de 1853 comme le budget normal en temps de paix : il est même supérieur à la plupart des budgets précédents. Si l’on additionne les quatre budgets de la guerre de 1854,