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treprises de transport en commun dans les villes, les omnibus et les voitures de place, deux valeurs qui ont la même infortune que les chemins de fer et se traînent au-dessous du pair dans les cours de 350 francs ; la célèbre compagnie de diligences Laffitte et Gaillard tombe, elle aussi, mais pour d’autres causes, au-dessous du cours d’émission. Quatre catégories d’actions de ponts sont encore cotées à la Bourse de Paris dans les mêmes années. Le cabotage à vapeur et la navigation fluviale sont représentés par neuf compagnies dont les titres jouissent d’abord d’une prime pour perdre ensuite le tiers ou la moitié de leur valeur nominale. La pêcherie de la morue, les parcs à huîtres ont été mis en actions sans que les actionnaires aient eu à s’en féliciter, la première de ces affaires tombant de 1,320 francs, cours du début en 1838, à 250 francs cours in extremis en 1840 par action de 1,000 francs. Une industrie plus sérieuse, réservée à un plus grand développement et qui devait enrichir tant de familles, l’industrie des houillères paraît vers la même date à la cote : on compte vingt-six sociétés de ce genre ces titres ne sont pas parmi les plus recherchés du public : sauf la Grand’Combe, aucune valeur de cette catégorie ne jouit d’une prime ; la plupart des grands charbonnages actuels ne figurent pas, d’ailleurs, dans cette liste. En revanche, quelle formidable quantité de menues sociétés industrielles d’asphaltes, de bitumes, de bougies, de produits chimiques, de sucreries, de mines d’or ! Le public se précipite sur elles avec furie ; il les pousse à des hauteurs vertigineuses, puis, tout à coup, convaincu d’erreur, il les abandonne et les laisse choir.

Nous relevons, de 1837 à 1840, dix-sept sociétés pour l’asphalte ou le bitume : les mines d’asphalte de Pyrimont-Seyssel, le Seyssel belge, le Seyssel allemand, le Seyssel anglais, le Seyssel américain, le bitume élastique de Polonceau, le bitume végéto-minéral et de couleur, le mastic bitumineux végétal, le bitume minéral, l’asphalte de la Haute-Loire, l’asphalte de Bastennes, le Bastennes anglais, l’asphalte Guibert, le bitume du Nord, le Polonceau anglais. C’est l’année 1838 qui s’est