— Vraiment ?…
— C’est comme je te le dis !
— Mais je n’en ai jamais fabriqué, moi, des machines à coudre !
— Eh bien ! tu apprendras !… »
La Candeur fit entendre un rire énorme et administra une tape si solide sur l’épaule de Rouletabille que celui-ci dut se retenir à l’auto pour ne pas basculer dans le ruisseau.
« Machines à coudre ! Machines à coudre !… Nous voilà dans les machines à coudre !… Ah ! mon vieux ! quelle nouvelle !… Tiens ! il n’y aura encore qu’une bonne promenade au Bois pour me remettre de tant d’émotions ! Allons faire notre « persil », Rouletabille !… »
Et il fit monter le reporter à côté de lui. Aussitôt, il démarrait à toute allure, répétant comme une litanie joyeuse : « Machines à coudre ! Machines à coudre !… » Au coin de l’avenue du Bois, ils faillirent accrocher une très belle voiture dont le chauffeur fut copieusement… interpellé par La Candeur…
Tout à coup, celui-ci s’écria :
« Rouletabille, regarde dans la voiture !… »
Rouletabille avait déjà vu et reconnu la princesse Botosani et, à côté d’elle, se prélassant sur les coussins, le beau Vladimir…
La Candeur se souleva sur son siège et jeta à son ancien compagnon d’aventures :
« Eh va donc ! embusqué. »