ce que vous m’avez dit… Et quand je pense aussi à ce que m’a dit cet homme, votre mari, Helena !… Je sais qu’un épouvantable danger nous menace !
— Hélas ! Rudy !
— Vous voyez bien ! Vous voyez bien ! Savez-vous ce qu’il m’a dit ? Il me dit qu’on a voulu l’empoisonner !…
Elle se redressa, égarée :
— Ah ! j’en étais sûre ! j’en étais sûre qu’il devait penser cela ! Et qu’a-t-il dit exactement, Rudy ? Rappelle-toi ! Rappelle-toi bien ses paroles.
— Il a dit : on !…
— Oui !… On !… Mais moi je suis, dans ce on ! Je sais comment il me regarde, maintenant ! Je suis dans ce on ! C’est terrible, Rudy ! Car il se peut qu’en effet on ait voulu l’empoisonner ! Moi-même je l’ai cru ! Je l’ai cru !… Tu comprends que Durin en a assez d’attendre ! Et puis, il sait aussi maintenant pourquoi l’autre est revenu le chercher là-bas, à Paris… Il devine ce qui l’attend ici. Ah ! quand Archibald a eu sa crise, sa grande crise, j’ai cru que ça y était ! que l’autre était passé par là ! J’ai cru qu’il avait empoisonné Archibald pour m’épouser. Horreur ! Horreur !… J’étais sacrifiée, que je le voulusse ou non ! Eh bien non ! Pas ça ! Pas ça !… Pas cette abomination ! Pas cette saleté !… Pas de crime au bout duquel pend un lacet… Durin est devenu un monstre ! Moi qui l’ai tant aimé ! Quand il était un jeune et brave et gai chevalier ! Et il va falloir m’allier à ce hideux personnage après avoir fait ce mal ! Ah ! Rudy ! Rudy ! Tu m’as vue !… Tu te disais : « Où est