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Skarlett n’avait gardé les bijoux dans sa ceinture. Ce J. A. L. Prim, du reste, était arrivé au Royal sans bagages. Il ne disposait dans l’instant d’aucun moyen. Il n’a point payé sa note et, dans une courte apparition qu’il fit à Paris-Plage, accompagné de lady Skarlett qu’il promenait le long de la côte, il se signala encore par la façon désinvolte dont il quitta le Palace, sans payer l’appartement, renvoyant la note à lady Skarlett, qui la croyait réglée et était descendue rejoindre son compagnon. Lady Skarlett ne doit plus ignorer aujourd’hui les singuliers agissements de Mr. Prim. Peut-être avait-elle déjà pu le juger au cours de son voyage, car elle rentra seule à Deauville. Réduit à ses propres ressources. Mister Flow retrouvait, le soir même, à Paris la complice à laquelle je faisais allusion tout à l’heure et tentait le coup de la cité Rougemont. Le lendemain, on retrouvait sa piste au Havre. Il se jetait dans le bassin du Commerce, ce qui fut une occasion pour lui de goûter aux douceurs du yachting. Enfin, nous le retrouvons avec l’auto rouge à Angoulême… J’ai relevé un instant sa trace en Bretagne. Je le crois maintenant à Paris. Monsieur le Président, encore un petit mot : lors de l’affaire de la cité Rougemont, nous avons pu découvrir comment Mister Flow et sa compagne avaient échappé aux agents en pénétrant dans le théâtre des Nouveautés par l’entrée des artistes. Nous avons même pu repérer les fauteuils qu’ils avaient occupés jusqu’à la fin de la représentation. Sous l’un de ces fauteuils, j’ai trouvé un mouchoir, un mouchoir d’homme dont les initiales ne nous