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sinière. J’avais assisté plusieurs fois à ce genre de convulsions et cela m’avait incité à une grande pitié. Mais je sais aujourd’hui que, dans cette crise, il ne faut pas plaindre tout le monde. Pour notre part, Helena et moi, nous ramassions cent cinquante mille francs chacun.

Nous avions bien travaillé pour les books ; malheureusement, notre gain eût été autrement considérable si Helena n’avait oublié qu’elle devait 10.000 louis à Jack, qui les lui retint.

J’aurais consenti assez facilement à mettre, en ce qui me concerne, la petite somme qui me revenait de côté, mais Helena me regardait d’un tel air que je mis tout dans son sac.

— Je veux, me dit-elle, vous apprendre à mépriser l’argent ! Et, comme il faisait très chaud, nous nous dirigeâmes vers le buffet. À ce moment, nous nous trouvâmes pris dans une forte bousculade, autour d’un gros homme qui venait de s’affaisser. Et nous reconnûmes dans le corps que l’on emportait « Monsieur Jacob » lui-même. Près de lui, Abraham Moritz expliquait que l’on venait d’apporter à M. Jacob un télégramme lui annonçant le cambriolage de son hôtel et la disparition de ses Rubens :

— Vous gombrenez, ça lui a bordé un goup, au pauv’vieux, avec une chaleur bareille !

Nous invitâmes Abraham Moritz à se désaltérer avec nous, ce qu’il ne refusa point, et nous nous attendrîmes de compagnie sur les malheurs de M. Jacob :

— Moi, expliqua-t-il, je ne serais jamais tran-