— Faut-il enlever mes chaussures ?
— Faites ! That’s right.
Docile, je m’assieds sur une marche et j’enlève un soulier. Je me retiens pour ne pas pouffer. Soudain, le soulier m’échappe et roule en bas des marches dans un impressionnant tumulte.
— Oh hell ! lance Helena, d’une voix étouffée, mais que je sens furieuse… Vous avez donc jiouré de nous faire prendre !…
Cette fois, je ne ris plus. Elle devine mon émoi, et je l’entends rire : « Allons ! venez vite ! nous avons à faire !… »
Je monte sur ma chaussette, je traverse le palier, j’entre dans une chambre où j’entends la voix d’Helena : « Par ici !… cherchez-moi !… »
Qu’est-ce encore ?… Voilà que nous jouons de nouveau à cache-cache, c’est décidément un jeu qui lui plaît !… Je ne me plains pas, ça s’est si bien terminé, au bord de la mer.
Mon faisceau de lumière fait le tour des choses, passe sous les meubles… Rien !… Où peut-elle s’être glissée ?… Je l’entends rire à deux pas de moi, je sens presque son souffle… je me retourne brusquement… Toujours rien !… Du noir, du noir et du noir ! « Enlevez donc votre autre soulier, me jette la voix… Vous êtes ridicioule, darling !… »
Ma lanterne suit la voix !… Pas d’Helena !… Il y a de quoi devenir fou…
— Je vous jure, Helena, que je n’enlèverai pas mon soulier tant que vous ne m’aurez pas embrassé !
Un éblouissement. Elle a tourné un commutateur. Elle est en face de moi ! Tout en noir ! tout