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surveiller ses affaires de plus près. C’est à ce moment que sir Archibald fait connaissance de Mr. Prim dont il ne peut bientôt plus se passer. Celui-ci, cependant, se voit dans la nécessité de fausser compagnie au baronnet et à la séduisante Helena, car des affaires urgentes l’appellent en Amérique. Avant de partir, il rend à son ami un dernier service. Il fait entrer chez lui, sous son exceptionnelle recommandation, la perle des valets de chambre, le nommé Durin, qui le servira très fidèlement pendant deux ans.

Si Durin est dans la place, c’est que Mister Flow trouve que sir Archibald est bien long à mourir… Un cri d’Helena : « Tu comprends, petit chéri, un assassinat, jamais ! »…

Elle parle sérieusement. Tant mieux, me voilà rassuré… Cette femme n’a jamais assassiné personne. C’est déjà quelque chose, à notre époque, et pour quelqu’un qui n’appartient pas à la classe moyenne.

Et voilà 1 11 ne s’agit plus maintenant que de savoir si je vais partir avec cette femme et les quelques millions que représentent ses bijoux. Elle m’explique très nettement comment les choses vont se passer :

— Me sauver, moi, avec les bijoux, il n’y faut pas penser. Cela est impossible, assurément ! Nous aurions Fathi dans le dos tout de suite. Et puis, je serais signalée… Sir Archibald accourrait… et Durin nous donnerait de ses nouvelles, je te prie de le croire !… Non… Il faut que je reste insoup-