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XVIII

À CONSTANTINOPLE



Ce soir-là, à l’heure du thé, on ne parlait que de la terrible défaite des Turcs à Lüle-Bourgas, dans les salons de l’ambassade de France, où, avec leur bonne grâce coutumière, l’ambassadrice et l’ambassadeur accueillaient quelques représentants de la presse française. Réunion intime où l’on se communiquait les dernières nouvelles de la journée.

Dans un coin, on prêtait une extrême attention à Rouletabille, qui était arrivé à Constantinople sans que personne l’y attendît, quelques jours auparavant, et qui avait trouvé le moyen d’en ressortir pour assister au gigantesque duel. Il en était revenu au milieu d’une débâcle sans nom. Il racontait comment, pendant les quatre journées de bataille, Abdullah pacha, qui commandait en chef l’armée turque, était resté enfermé dans une petite maison de Sakiskeuï, où il avait établi son quartier général. C’est là qu’au ha-