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OÙ ROULETABILLE PART…

« La balle, dit Rouletabille, est arrivée de «  face » : ni d’en haut, par conséquent, ni d’en bas. »

Et il nous fit observer encore qu’elle était de quelques centimètres plus bas sur le mur que le stigmate laissé par la main.

Rouletabille, retournant à la porte, avait le nez, maintenant, sur la serrure et le verrou. Il constata « qu’on avait bien fait sauter la porte, du dehors, serrure et verrou étant encore, sur cette porte défoncée, l’une fermée, l’autre poussé, et, sur le mur, les deux gâches étant quasi arrachées », pendantes, retenues encore par une vis.

Le jeune rédacteur de l’Époque les considéra avec attention, reprit la porte, la regarda des deux côtés, s’assura qu’il n’y avait aucune possibilité de fermeture ou d’ouverture du verrou « de l’extérieur », et s’assura qu’on avait retrouvé la clef dans la serrure, « à l’intérieur ». Il s’assura encore qu’une fois la clef dans la serrure à l’intérieur, on ne pouvait ouvrir cette serrure de l’extérieur avec une autre clef. Enfin, ayant constaté qu’il n’y avait, à cette porte, « aucune fermeture automatique, bref, qu’elle était la plus naturelle de toutes les portes, munie d’une serrure et d’un verrou très solides qui étaient restés fermés », il laissa tomber ces mots : « Ça va mieux ! » Puis, s’asseyant par terre, il se déchaussa hâtivement.

Et, sur ses chaussettes, il s’avança dans la chambre. La première chose qu’il fit fut de se pencher