Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 1.djvu/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.
76
MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

– Je venais de l’ouvrir parce que j’avais allumé du charbon de bois pour monsieur, sur le fourneau du laboratoire ; et, comme je l’avais allumé avec des journaux, il y a eu de la fumée ; j’ai ouvert les fenêtres du laboratoire et celle du vestibule pour faire courant d’air ; puis j’ai refermé celles du laboratoire et laissé ouverte celle du vestibule, et puis je suis sorti un instant pour aller chercher une lavette au château et c’est en rentrant, comme je vous ai dit, vers cinq heures et demie que je me suis mis à laver les dalles ; après avoir lavé, je suis reparti, laissant toujours la fenêtre du vestibule ouverte. Enfin, pour la dernière fois, quand je suis rentré au pavillon, « la fenêtre était fermée » et monsieur et mademoiselle travaillaient déjà dans le laboratoire.

– M. ou Mlle  Stangerson avaient sans doute fermé la fenêtre en entrant ?

– Sans doute.

– Vous ne leur avez pas demandé ?

– Non !… »

Après un coup d’œil assidu au petit lavatory et à la cage de l’escalier qui conduisait au grenier, Rouletabille, pour qui nous semblions ne plus exister, pénétra dans le laboratoire. C’est, je l’avoue, avec une forte émotion que je l’y suivis. Robert Darzac ne perdait pas un geste de mon ami… Quant à moi, mes yeux allèrent tout de suite à la porte de la « Chambre Jaune ». Elle était refermée, ou plutôt poussée sur le laboratoire, car je