tégeait une « marquise ». Rouletabille, qui avait abandonné le cheval et le cabriolet aux soins d’un domestique, ne quittait pas des yeux M. Darzac ; je suivis son regard, et je m’aperçus que celui-ci était uniquement dirigé vers les mains gantées du professeur à la Sorbonne.
Quand nous fûmes dans un petit salon garni de meubles vieillots, M. Darzac se tourna vers Rouletabille et assez brusquement lui demanda :
« Parlez ! Que me voulez-vous ? »
Le reporter répondit avec la même brusquerie :
« Vous serrer la main ! »
Darzac se recula :
« Que signifie ? »
Évidemment, il avait compris ce que je comprenais alors : que mon ami le soupçonnait de l’abominable attentat. La trace de la main ensanglantée sur les murs de la « Chambre Jaune » lui apparut… Je regardai cet homme à la physionomie si hautaine, au regard si droit d’ordinaire, et qui se troublait en ce moment si étrangement. Il tendit sa main droite et, me désignant :
« Vous êtes l’ami de M. Sainclair qui m’a rendu un grand service inespéré dans une juste cause, monsieur, et je ne vois pas pourquoi je vous refuserais la main… »
Rouletabille ne prit pas cette main.
Il dit, mentant avec une audace sans pareille :