– Parce que, depuis une demi-heure, ils sont arrêtés !…
– Arrêtés ! s’écria Rouletabille… Ce sont eux les assassins !…
Frédéric Larsan haussa les épaules.
– Quand on ne peut pas, dit-il, d’un air de suprême ironie, arrêter l’assassin, on peut toujours se payer le luxe de découvrir les complices !
– C’est vous qui les avez fait arrêter, monsieur Fred ?
– Ah ! non ! par exemple ! Je ne les ai pas fait arrêter, d’abord parce que je suis à peu près sûr qu’ils ne sont pour rien dans l’affaire, et puis parce que…
– Parce que quoi ? interrogea anxieusement Rouletabille.
– Parce que… rien… fit Larsan en secouant la tête.
– « Parce qu’il n’y a pas de complices ! » souffla Rouletabille.
Frédéric Larsan s’arrêta net, regardant le reporter avec intérêt.
« Ah ! Ah ! vous avez donc une idée sur l’affaire… Pourtant, vous n’avez rien vu, jeune homme… vous n’avez pas encore pénétré ici…
– J’y pénétrerai.
– J’en doute… la consigne est formelle.
– J’y pénétrerai si vous me faites voir M. Robert Darzac… Faites cela pour moi… Vous savez que nous sommes de vieux amis… Monsieur Fred…