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V

OÙ JOSEPH ROULETABILLE ADRESSE À M. ROBERT DARZAC UNE PHRASE QUI PRODUIT SON PETIT EFFET


Nous marchions depuis quelques minutes, Rouletabille et moi, le long d’un mur qui bordait la vaste propriété de M. Stangerson, et nous apercevions déjà la grille d’entrée, quand notre attention fut attirée par un personnage qui, à demi courbé sur la terre, semblait tellement préoccupé qu’il ne nous vit pas venir. Tantôt il se penchait, se couchait presque sur le sol, tantôt il se redressait et considérait attentivement le mur ; tantôt il regardait dans le creux de sa main, puis faisait de grands pas, puis se mettait à courir et regardait encore dans le creux de sa main droite. Rouletabille m’avait arrêté d’un geste :

« Chut ! Frédéric Larsan qui travaille !… Ne le dérangeons pas. »

Joseph Rouletabille avait une grande admiration pour le célèbre policier. Je n’avais jamais vu, moi,