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UN HOMME A PASSÉ

ces volets de fer sont restés fermés à l’intérieur par leur loquet de fer, et cependant nous avons la preuve que l’assassin s’est, en effet, enfui du pavillon par cette même fenêtre ! » Des traces de sang sur le mur à l’intérieur et sur les volets et des pas sur la terre, des pas entièrement semblables à ceux dont j’ai relevé la mesure dans la « Chambre Jaune », attestent bien que l’assassin s’est enfui par là ! Mais alors ! Comment a-t-il fait, « puisque les volets sont restés fermés à l’intérieur ? » Il a passé comme une ombre « à travers les volets ». Et, enfin, le plus affolant de tout, n’est-ce point la trace retrouvée de l’assassin au moment où il fuit du pavillon, quand il est impossible de se faire la moindre idée de la façon dont l’assassin est sorti de la « Chambre Jaune », ni « comment il a traversé forcément le laboratoire pour arriver au vestibule ! » Ah ! oui, monsieur Rouletabille, cette affaire est hallucinante… C’est une belle affaire, allez ! Et dont on ne trouvera pas la clef d’ici longtemps, je l’espère bien !…

– Vous espérez quoi, monsieur le juge d’instruction ?… » M. de Marquet rectifia :

« … Je ne l’espère pas… Je le crois…

– On aurait donc refermé la fenêtre, à l’intérieur, après la fuite de l’assassin ? demanda Rouletabille…

– Évidemment voilà ce qui me semble, pour le moment, naturel quoique inexplicable… car il fau-