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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

L’article se termine sur ces lignes : « Nous avons voulu savoir ce que le père Jacques entendait par : « le cri de la Bête du bon Dieu ». On appelle ainsi le cri particulièrement sinistre, nous a expliqué le propriétaire de l’auberge du Donjon, que pousse, quelquefois, la nuit, le chat d’une vieille femme, la mère « Agenoux », comme on l’appelle dans le pays. La mère « Agenoux » est une sorte de sainte qui habite une cabane, au cœur de la forêt, non loin de la « grotte de Sainte-Geneviève ».

« La Chambre Jaune, la bête du bon Dieu, la mère Agenoux, le diable, sainte Geneviève, le père Jacques », voilà un crime bien embrouillé, qu’un coup de pioche dans les murs nous débrouillera demain ; espérons-le, du moins, « pour la raison humaine », comme dit le juge d’instruction. En attendant, on croit que Mlle Stangerson, qui n’a cessé de délirer et qui ne prononce distinctement que ce mot : « Assassin ! Assassin ! Assassin ! … » ne passera pas la nuit… »

Enfin, en dernière heure, le même journal annonçait que le chef de la Sûreté avait télégraphié au fameux inspecteur Frédéric Larsan, qui avait été envoyé à Londres pour une affaire de titres volés, de revenir immédiatement à Paris.