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OÙ L’ON COMMENCE…

crains bien que le mystère qui entoure l’abominable attentat dont Mlle Stangerson a été victime ne soit pas près de s’éclaircir ; mais il faut espérer, « pour la raison humaine », que les sondages des murs, du plafond et du plancher de la « Chambre Jaune », sondages auxquels je vais me livrer dès demain avec l’entrepreneur qui a construit le pavillon il y a quatre ans, nous apporterons la preuve qu’il ne faut jamais désespérer de la logique des choses. Car le problème est là : nous savons par où l’assassin s’est introduit, – il est entré par la porte et s’est caché sous le lit en attendant Mlle Stangerson ; — mais par où est-il sorti ? Comment a-t-il pu s’enfuir ? Si l’on ne trouve ni trappe, ni porte secrète, ni réduit, ni ouverture d’aucune sorte, si l’examen des murs et même leur démolition – car je suis décidé, et M. Stangerson est décidé à aller jusqu’à la démolition du pavillon – ne viennent révéler aucun passage praticable, « non seulement pour un être humain, mais encore pour un être quel qu’il soit », si le plafond n’a pas de trou, si le plancher ne cache pas de souterrain, « il faudra bien croire au diable », comme dit le père Jacques ! »

Et le rédacteur anonyme fait remarquer, dans cet article – article que j’ai choisi comme étant le plus intéressant de tous ceux qui furent publiés ce jour-là sur la même affaire – que le juge d’instruction semblait mettre une certaine intention dans cette dernière phrase : « Il faudra bien croire au diable, comme dit le père Jacques. »