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LE PRESBYTÈRE N’A RIEN PERDU…

me permet point de me préoccuper de cette imagination-là ! Seulement, comme je suis obligé momentanément de me taire et que Larsan, quelquefois, parle… il se pourrait que tout finît par s’expliquer contre M. Darzac… « si je n’étais pas là !  » ajouta le jeune homme avec orgueil. Car il y a contre ce M. Darzac d’autres « signes extérieurs » autrement terribles que cette histoire de canne, qui reste pour moi incompréhensible, d’autant plus incompréhensible que Larsan ne se gêne pas pour se montrer devant M. Darzac avec cette canne qui aurait appartenu à M. Darzac lui-même ! « Je comprends beaucoup de choses dans le système de Larsan, mais je ne comprends pas encore la canne. »

– Frédéric Larsan est toujours au château ?

– Oui ; il ne l’a guère quitté ! Il y couche, comme moi, sur la prière de M. Stangerson. M. Stangerson a fait pour lui ce que M. Robert Darzac a fait pour moi. Accusé par Frédéric Larsan de connaître l’assassin et d’avoir permis sa fuite, M. Stangerson a tenu à faciliter à son accusateur tous les moyens d’arriver à la découverte de la vérité. Ainsi M. Robert Darzac agit-il envers moi.

– Mais vous êtes, vous, persuadé de l’innocence de M. Robert Darzac ?

– J’ai cru un instant à la possibilité de sa culpabilité. Ce fut à l’heure même où nous arrivions ici pour la première fois. Le moment est venu de vous raconter ce qui s’est passé entre M. Darzac et moi. »