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OÙ FRÉDÉRIC LARSAN EXPLIQUE…

Jacques. Il y a le second moment, pendant lequel, le père Jacques étant un instant absent, M. Stangerson se trouve tout seul devant la porte. Il y a le troisième moment, pendant lequel M. Stangerson est rejoint par le concierge. Il y a le quatrième moment, pendant lequel se trouvent devant la porte M. Stangerson, le concierge, sa femme et le père Jacques. Il y a le cinquième moment, pendant lequel la porte est défoncée et la « Chambre Jaune » envahie. « Le moment où la fuite est le plus explicable est le moment même où il y a le moins de personnes devant la porte. Il y a un moment où il n’y en a plus qu’une : c’est celui où M. Stangerson reste seul devant la porte. » À moins d’admettre la complicité du père Jacques, et je n’y crois pas, car le père Jacques ne serait pas sorti du pavillon pour aller examiner la fenêtre de la « Chambre Jaune », s’il avait vu s’ouvrir la porte et sortir l’assassin. « La porte ne s’est donc ouverte que devant M. Stangerson seul, et l’homme est sorti. » Ici, nous devons admettre que M. Stangerson avait de puissantes raisons pour ne pas arrêter ou pour ne pas faire arrêter l’assassin, puisqu’il l’a laissé gagner la fenêtre du vestibule et qu’il a refermé cette fenêtre derrière lui !… Ceci fait, comme le père Jacques allait rentrer « et qu’il fallait qu’il retrouvât les choses en l’état », Mlle  Stangerson, horriblement blessée, a trouvé encore la force, sans doute sur les objurgations de son père, de refermer à nouveau la porte de la « Cham-