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OÙ FRÉDÉRIC LARSAN EXPLIQUE…

ques de ne laisser entrer personne ; il avait la garde du pavillon.

– Ne grondez pas le père Jacques, je suis venu ici avec M. Robert Darzac.

– Ah ! vraiment… » s’exclama M. de Marquet mécontent, et jetant un regard de côté à M. Darzac, lequel restait toujours silencieux.

« Quand j’ai vu la trace du paquet à côté de l’empreinte des semelles, je n’ai plus douté du vol, reprit M. Rouletabille. Le voleur n’était pas venu avec un paquet… Il avait fait, ici, ce paquet, avec les objets volés sans doute, et il l’avait déposé dans ce coin, dans le dessein de l’y reprendre au moment de sa fuite ; « il avait déposé aussi, à côté de son paquet, ses lourdes chaussures » ; car, regardez, aucune trace de pas ne conduit à ces chaussures, et les semelles sont à côté l’une de l’autre, « comme des semelles au repos et vides de leurs pieds ». Ainsi comprendrait-on que l’assassin, quand il s’enfuit de la « Chambre Jaune », n’a laissé aucune trace de ses pas dans le laboratoire ni dans le vestibule. Après avoir pénétré « avec ses chaussures » dans la « Chambre Jaune » il les y a défaites, sans doute parce qu’elles le gênaient ou parce qu’il voulait faire le moins de bruit possible. La marque de son passage « aller » à travers le vestibule et le laboratoire a été effacée par le lavage subséquent du père Jacques, ce qui nous mène à faire entrer l’assassin dans le pavillon par la fenêtre ouverte du vestibule lors