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OÙ FRÉDÉRIC LARSAN EXPLIQUE…

sement de nous. Je sais bien que le journal l’Époque est un organe influent avec lequel il faut savoir « composer », mais encore ce journal ferait bien de ne point prendre ses rédacteurs à la mamelle.

M. Joseph Rouletabille entra donc dans le laboratoire, nous salua et attendit que M. de Marquet lui demandât de s’expliquer.

« Vous prétendez, monsieur, dit celui-ci, que vous connaissez le mobile du crime, et que ce mobile, contre toute évidence, serait le vol ?

– Non, monsieur le juge d’instruction, je n’ai point prétendu cela. Je ne dis pas que le mobile du crime a été le vol « et je ne le crois pas ».

– Alors, que signifie cette carte ?

– Elle signifie que « l’un des mobiles » du crime a été le vol.

– Qu’est-ce qui vous a renseigné ?

– Ceci ! si vous voulez bien m’accompagner. »

Et le jeune homme nous pria de le suivre dans le vestibule, ce que nous fîmes. Là, il se dirigea du côté du lavatory et pria M. le juge d’instruction de se mettre à genoux à côté de lui. Ce lavatory recevait du jour par sa porte vitrée et, quand la porte était ouverte, la lumière qui y pénétrait était suffisante pour l’éclairer parfaitement. M. de Marquet et M. Joseph Rouletabille s’agenouillèrent sur le seuil. Le jeune homme montrait un endroit de la dalle.