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OÙ FRÉDÉRIC LARSAN EXPLIQUE…

Il y eut ici un silence pesant. La minute était grave. M Dax reprit :

« Et Mlle  Stangerson ne vous a donné aucune explication, ne vous a point dit pour quel motif ? …

– Elle m’a dit qu’elle était trop vieille maintenant pour se marier… qu’elle avait attendu trop longtemps… qu’elle avait bien réfléchi… qu’elle estimait et même qu’elle aimait M. Robert Darzac… mais qu’il valait mieux que les choses en restassent là… que l’on continuerait le passé… qu’elle serait heureuse même de voir les liens de pure amitié qui nous attachaient à M. Robert Darzac nous unir d’une façon encore plus étroite, mais qu’il fût bien entendu qu’on ne lui parlerait jamais plus de mariage.

– Voilà qui est étrange ! murmura M Dax.

– Étrange », répéta M. de Marquet.

M. Stangerson, avec un pâle et glacé sourire, dit :

« Ce n’est point de ce côté, monsieur, que vous trouverez le mobile du crime. »

M Dax :

« En tout cas, fit-il d’une voix impatiente, le mobile n’est pas le vol !

– Oh ! nous en sommes sûrs ! » s’écria le juge d’instruction.

À ce moment la porte du laboratoire s’ouvrit et le brigadier de gendarmerie apporta une carte au juge d’instruction. M. de Marquet lut et poussa une sourde exclamation ; puis :