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OÙ FRÉDÉRIC LARSAN EXPLIQUE…

de mon revolver étaient intactes ; nous avons retrouvé deux cartouches brûlées, deux balles, et nous avons entendu deux coups de revolver, derrière la porte. N’est-ce pas, monsieur Stangerson ?

– Oui, fit le professeur, deux coups de revolver, un coup sourd d’abord, puis un coup éclatant.

– Pourquoi continuez-vous à mentir ? s’écria M. de Marquet, se retournant vers les concierges. Croyez-vous la police aussi bête que vous ! Tout prouve que vous étiez dehors, près du pavillon, au moment du drame. Qu’y faisiez-vous ? Vous ne voulez pas le dire ? Votre silence atteste votre complicité ! Et, quant à moi, fit-il, en se tournant vers M. Stangerson… quant à moi, je ne puis m’expliquer la fuite de l’assassin que par l’aide apportée par ces deux complices. Aussitôt que la porte a été défoncée, pendant que vous, monsieur Stangerson, vous vous occupiez de votre malheureuse enfant, le concierge et sa femme facilitaient la fuite du misérable qui se glissait derrière eux, parvenait jusqu’à la fenêtre du vestibule et sautait dans le parc. Le concierge refermait la fenêtre et les volets derrière lui. « Car, enfin, ces volets ne se sont pas fermés tout seuls ! » Voilà ce que j’ai trouvé… Si quelqu’un a imaginé autre chose, qu’il le dise !… »

M. Stangerson intervint :

« C’est impossible ! Je ne crois pas à la culpabilité ni à la complicité de mes concierges, bien que je ne comprenne pas ce qu’ils faisaient dans le parc à cette heure avancée de la nuit. Je dis :