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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

D. – Du reste, il est à peu près sûr que l’assassin n’était pas encore sous le lit, à ce moment-là. Quand vous êtes partie, la porte de la chambre n’avait pas été fermée à clef ?

Mlle Stangerson. – Non. Nous n’avions aucune raison pour cela…

D. – Vous avez été combien de temps partis du pavillon à ce moment-là, M. Stangerson et vous ?

R. – Une heure environ.

D. – C’est pendant cette heure-là, sans doute, que l’assassin s’est introduit dans le pavillon. Mais comment ? On ne le sait pas. On trouve bien, dans le parc, des traces de pas « qui s’en vont » de la fenêtre du vestibule, on n’en trouve point qui « y viennent ». Aviez-vous remarqué que la fenêtre du vestibule fût ouverte quand vous êtes sortie ?

R. – Je ne m’en souviens pas.

M. Stangerson. – Elle était fermée.

D. – Et quand vous êtes rentrés ?

Mlle Stangerson. – Je n’ai pas fait attention.

M. Stangerson. – « Elle était encore fermée… » je m’en souviens très bien, car, en rentrant, j’ai dit tout haut : « Vraiment, pendant notre absence, le père Jacques aurait pu ouvrir !… »

D. – Étrange ! Étrange ! rappelez-vous, monsieur Stangerson, que le père Jacques, en votre absence, et avant de sortir, l’avait ouverte. Vous êtes donc rentrés à six heures dans le laboratoire et vous vous êtes remis au travail ?