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XXI

Dans lequel Hardigras ressuscite

À cette heure même, M. Hyacinthe Supia, heureux de sa journée et se frottant les mains, rentrait chez lui, après s’être offert, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, un petit extra en ville.

Il trouva sur son bureau son courrier. Il commença de l’ouvrir avec assez d’indifférence quand, tout à coup, ses regards se fixèrent sur certaines lettres majuscules qu’il n’avait plus l’habitude de trouver sur sa table depuis un certain temps.

Il tressaillit. D’où venait cette correspondance ? D’outre-tombe sans doute, puisque Hardigras était mort ? Il déchiffra le timbre la sueur au front. Cela venait de la Fourca.

Fort énervé, il arracha l’enveloppe. Ce papier était couvert de fatales majuscules et voici ce qui s’y trouvait écrit. Le texte, du reste, en a été publié au moment du procès en cour d’assises :

« Monsieur Supia, vous avez sans doute oublié la commission que j’avais chargé Titin de vous faire lorsqu’il ramena chez vous Mlle Agagnosc. Il vous avertissait que, quels que fussent les événements, il ne devait plus jamais être question du mariage de Mlle Agagnosc avec le prince Hippothadée et que vous