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XII

Comment Hardigras, qui n’était pas invité, troubla les noces de Mlle Agagnosc et du prince Hippothadée de Transalbanie.

Le désarroi de Titin-le-Bastardon était certain. Son expédition à la recherche de ses trois « païres » n’avait point donné ce qu’il était en droit d’espérer, soit qu’il comptât venger sa mère, soit qu’il en attendît quelque heureuse modification de sa fortune et le bénéfice qu’il en pourrait tirer pour la suite de ses desseins relativement à Mlle Agagnosc…

Après son entrevue avec Hippothadée, il avait jugé bon de se documenter plus substantiellement sur celui-ci et le petit dossier qu’il avait pu ainsi constituer était tout à fait suffisant pour dégoûter à jamais d’un mariage princier l’innocente Toinetta.

Aussi avait-il tout tenté pour approcher la pupille de M. Supia ! Hélas ! le boïa, d’une part, et le prince, de l’autre, avaient dû prévoir que Titin ferait tout pour revoir en secret Toinetta, et leurs dispositions avaient été bien prises.

Toinetta n’était jamais seule. Si elle sortait, ce n’était qu’en voiture et toujours décemment accompagnée.