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et quel était le prochain train qui s’y rendait. En même temps, elle me priait de donner des ordres pour nos bagages ; et elle me demandait de lui accorder que nous irions rejoindre son père le plus tôt possible. Je ne voyais que ce moyen de la calmer et, loin de faire une objection quelconque à ce nouveau projet, j’entrai immédiatement dans ses vues. Du reste, maintenant que j’avais vu Larsan, de mes propres yeux, oui, oui, de mes propres yeux vu, je sentais bien que notre grand voyage était devenu impossible et, faut-il vous l’avouer, mon ami, ajouta M. Darzac en se tournant vers Rouletabille, je me pris à penser que nous courions désormais un réel danger, un de ces mystérieux et fantastiques dangers dont vous seul pouviez nous sauver, s’il en était temps encore. Mathilde me fut reconnaissante de la docilité avec laquelle je pris immédiatement toutes dispositions pour rejoindre sans plus tarder son père, et elle me remercia avec une grande effusion quand elle sut que nous allions pouvoir prendre quelques minutes plus tard ― car tout ce drame avait à peine duré un quart d’heure ― le train de neuf heures vingt-neuf, qui arrivait à Lyon à dix heures environ, et, en consultant l’indicateur des chemins de fer, nous constations que nous pouvions ainsi rejoindre à Lyon même M. Stangerson.