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M. Stangerson sur la ligne de Marseille ; mais alors il faut supposer que le professeur se serait arrêté en route. À quelle occasion ? Il n’en prévoyait aucune. À la gare, il disait : « Moi, je serai à Menton demain matin à dix heures. » Voyez l’heure à laquelle la dépêche a été mise à Valence et constatons sur l’indicateur l’heure à laquelle M. de Stangerson devait normalement passer à Valence à moins qu’il ne se soit arrêté en route.

Nous avons consulté l’indicateur. M. Stangerson devait passer à Valence à minuit quarante-quatre et la dépêche portait « minuit quarante-sept », elle avait donc été jetée par les soins de M. Stangerson à Valence, au cours de son voyage normal. À ce moment, il devait donc avoir été rejoint par M. et Mme Darzac. Toujours l’indicateur en main, nous parvînmes à comprendre le mystère de cette rencontre. M. Stangerson avait quitté les Darzac à Dijon, où ils étaient tous arrivés à six heures vingt-sept du soir. Le professeur avait alors pris le train qui partait de Dijon à sept heures huit et arrivait à Lyon à dix heures quatre et à Valence à minuit quarante-sept. Pendant ce temps les Darzac, quittant Dijon à sept heures, continuaient leur route sur Modane et, par Saint-Amour, arrivaient à Bourg à neuf heures trois du soir, train qui doit repartir normale-