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Vous rappelez-vous, Sainclair, la canne à bec de corbin de Larsan, et le geste que faisait Larsan avec sa canne, au Glandier !… Il avait une façon de tenir sa canne bien à lui… je voulais voir… voir ce Darzac-là tenir une canne à bec de corbin comme Larsan !… Mon raisonnement était sûr !… mais je voulais voir, de mes yeux, Darzac avec le geste de Larsan… et cette idée fixe me poursuivit jusqu’au lendemain, même après ma visite à la maison des fous !… même quand j’eus serré dans mes bras le vrai Darzac… j’ai encore voulu voir le faux avec les gestes de Larsan !… Ah ! le voir tout à coup brandir sa canne comme le bandit… oublier le déguisement de sa taille, une seconde !… redresser ses épaules faussement courbées… Tapez donc ! Tapez donc sur le blason des Mortola !… à grands coups de canne, cher, cher monsieur Darzac !… Et il a tapé !… et j’ai vu toute sa taille !… toute !… Et un autre aussi l’a vue qui en est mort… C’est ce pauvre Bernier, qui en fut tellement saisi qu’il en chancela et tomba si malheureusement sur le plus vieux grattoir, qu’il en est mort !… Il est mort d’avoir ramassé le grattoir tombé sans doute de la redingote du vieux Bob et qu’il devait porter alors dans le bureau du professeur, à la Tour Ronde… Il est mort d’avoir revu, dans le même moment, la canne de Lar-