Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/454

Cette page a été validée par deux contributeurs.

comédie audacieuse que, depuis quelques minutes, il nous donnait. N’ayant plus aucun doute sur l’issue de la discussion qu’il soutenait avec Rouletabille, il avait eu cette incroyable puissance sur lui-même de n’en laisser rien paraître, et aussi cette habileté dernière de prolonger la dispute et de permettre à Rouletabille de dérouler à loisir une argumentation au bout de laquelle il savait qu’il trouverait sa perte, mais pendant laquelle il découvrirait, peut-être, les moyens de sa fuite. C’est ainsi qu’il manœuvre si bien que, dans le moment que nous avancions vers l’Autre Darzac, nous ne pûmes l’empêcher de se jeter d’un bond dans la pièce qui avait servi de chambre à Mme Darzac et d’en refermer violemment la porte avec une rapidité foudroyante ! Nous nous aperçûmes qu’il avait disparu lorsqu’il était trop tard pour déjouer sa ruse. Rouletabille, pendant la scène précédente, n’avait songé qu’à garder la porte du corridor et il n’avait point pris garde que chaque mouvement que faisait le faux Darzac, au fur et à mesure qu’il était convaincu d’imposture, le rapprochait de la chambre de Mme Darzac. Le reporter n’attachait aucune importance à ces mouvements-là, sachant que cette chambre n’offrait à la fuite de Larsan aucune issue. Et cependant, quand le bandit fut derrière cette porte, qui