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en dehors de vous… pour prouver à votre femme que ce Larsan ressuscité n’est pas en vous ! Ah ! calmez-vous, mon cher monsieur Darzac !… je vous en supplie… Puisque je vous ai dit que mes soupçons ont été chassés, définitivement chassés !… C’est bien le moins que nous nous amusions à raisonner un peu, après de pareilles angoisses où il semblait qu’il n’y eût point de place pour aucun raisonnement… Voyez donc où je suis obligé d’en venir, en considérant comme réalisée l’hypothèse (ce sont là procédés de mathématiques que vous connaissez mieux que moi, vous qui êtes un savant), en considérant, dis-je, comme réalisée l’hypothèse de la manifestation Darzac, qui est vous cachant Larsan. Donc, dans mon raisonnement, vous êtes Larsan ! Et je me demande ce qui a bien pu arriver en gare de Bourg pour que vous apparaissiez à l’état de Larsan aux yeux de votre femme. Le fait de la résurrection est indéniable. Il existe. Il ne peut s’expliquer à ce moment par votre volonté d’être Larsan !…

M. Darzac n’interrompait plus.

— Comme vous dites, monsieur Darzac, poursuivait Rouletabille, c’est à cause de cette résurrection-là que le bonheur vous échappe… Donc, si cette résurrection ne peut être volontaire, elle n’a plus qu’une façon d’être… c’est d’être accidentelle !… Et voyez comme toute