Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/441

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Rouletabille, aussitôt qu’il avait entendu le second coup de feu, avait changé de physionomie. Tout son visage s’était transformé, tout son être semblait vibrer d’une énergie farouche. Quittant le ton goguenard avec lequel il parlait à M. Darzac et qui nous avait tous particulièrement froissés, il écarta doucement la Dame en noir qui s’obstinait à le vouloir protéger ; il s’adossa à la porte, il croisa les bras, et dit :

— Dans une affaire comme celle-là, voyez-vous, il ne faut rien négliger. Deux manifestations Darzac entrantes et deux manifestations Darzac sortantes, dont l’une de celles-ci dans le sac ! Il y a de quoi s’y perdre ! Et maintenant encore je voudrais bien ne pas dire de bêtises !… Que M. Darzac, ici présent, me permette de lui dire : j’avais cent excuses pour le soupçonner !…

Alors, je pensai : « Quel malheur qu’il ne m’en ait pas parlé ! Je lui aurais évité de la besogne et je lui aurais fait « découvrir l’Australie ! »

M. Darzac s’était planté devant le reporter et répétait maintenant, avec une rage insistante :

— Quelles excuses !… Quelles excuses !…

— Vous allez me comprendre, mon ami, fit le reporter avec un calme suprême. La première