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bureau, il reste en muette contemplation devant son propre lavis. Cela avait bien pris dix minutes, pendant lesquelles il nous avait ordonné, d’un signe, de garder le silence… dix minutes fort impressionnantes… Qu’attend-il donc ?… Soudain, il saisit le crâne de la main droite et, avec le geste familier aux joueurs de boules, il le fait rouler à plusieurs reprises, sur son lavis ; puis il nous montre le crâne et nous invite à constater qu’il ne porte la trace d’aucune peinture rouge. Rouletabille tire à nouveau sa montre.

La peinture est sèche sur le plan, fait-il. Elle a mis un quart d’heure à sécher. Dans la journée du 11, nous avons vu entrer dans la Tour Carrée, à cinq heures, venant du dehors, M. Darzac. Or, M. Darzac, après être entré dans la Tour Carrée, et après avoir refermé derrière lui les verrous de sa chambre, nous a-t-il dit, n’en est ressorti que lorsque nous sommes venus l’y chercher passé six heures. Quant au vieux Bob, nous l’avons vu entrer dans la Tour Ronde à six heures, avec son crâne vierge de peinture !

« Comment cette peinture qui met seulement un quart d’heure à sécher est-elle, ce jour-là, encore assez fraîche, ― plus d’une heure après que M. Darzac l’a quittée, ― pour teindre le crâne du vieux Bob que