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Alors il se leva, gardant le crâne dans le creux de son bras, et il pénétra dans cette ouverture de la muraille, éclairée par une vaste croisée, garnie de barreaux, qui avait été une meurtrière pour canons autrefois et dont M. Darzac avait fait son cabinet de toilette. Là, il craqua une allumette et alluma sur une petite table une lampe à esprit de vin. Sur cette lampe, il disposa une casserole préalablement remplie d’eau. Le crâne n’avait pas quitté le creux de son bras.

Pendant toute cette bizarre cuisine, nous ne le quittions pas des yeux. Jamais l’attitude de Rouletabille ne nous avait paru aussi incompréhensible, ni aussi fermée, ni aussi inquiétante. Plus il nous donnait d’explications et plus il agissait, moins nous le comprenions. Et nous avions peur, parce que nous sentions que quelqu’un autour de nous, quelqu’un de nous avait peur ! peur, plus qu’aucun de nous ! Qui donc était celui-là ? Peut-être le plus calme !

Le plus calme, c’est Rouletabille entre son crâne et sa casserole.

Mais quoi ! Pourquoi reculons-nous tous soudain d’un même mouvement ? Pourquoi M. Darzac, les yeux agrandis par un effroi nouveau, pourquoi la Dame en noir, pourquoi