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— Avant de mourir, Bernier a accusé Frédéric Larsan ! répondit M. Darzac.

— Voulez-vous dire par là, interrompit vivement Mr Arthur Rance, qu’il a accusé le vieux Bob ? Je ne le souffrirai plus ! Moi aussi j’ai pu douter de la personnalité de notre bien-aimé oncle, mais je vous répète que je vous rapporte la petite épingle à tête de rubis !

Que voulait-il dire, avec sa petite épingle à tête de rubis ? Je me rappelais que Mrs Edith nous avait raconté que le vieux Bob la lui avait prise des mains, alors qu’elle s’amusait à l’en piquer, le soir du drame du « corps de trop ». Mais quelle relation pouvait-il y avoir entre cette épingle et l’aventure du vieux Bob ? Arthur Rance n’attendit point que nous le lui demandions, et il nous apprit que cette petite épingle avait disparu en même temps que le vieux Bob, et qu’il venait de la retrouver entre les mains du Bourreau de la mer, reliant une liasse de bank-notes dont l’oncle avait payé, cette nuit-là, la complicité et le silence de Tullio qui l’avait conduit dans sa barque devant la grotte de Roméo et Juliette et qui s’en était éloigné à l’aurore, fort inquiet de n’avoir pas vu revenir son passager.

Et Arthur Rance conclut, triomphant :

— Un homme qui donne à un autre homme, dans sa barque, une épingle à tête de rubis, ne