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— Ah ! s’écria-t-elle, pourquoi le prince Galitch n’est-il point là ?

— Encore ! m’exclamai-je avec colère.

— Est-il vrai que vous soyez prêt à me défendre, moi ? me demanda-t-elle en plongeant dans mes yeux son regard troublant.

— J’y suis prêt.

— Contre tout le monde ?

J’hésitai. Elle répéta :

— Contre tout le monde ?

— Oui.

— Contre votre ami ?

— S’il le faut ! fis-je en soupirant, et je passai ma main sur mon front en sueur.

— C’est bien ! Je vous crois, fit-elle. En ce cas, je vous laisse ici quelques minutes. Vous surveillerez cette porte, pour moi !

Et elle me montrait la porte derrière laquelle reposait le vieux Bob. Puis elle s’enfuit. Où allait-elle ? elle me l’avoua plus tard ! Elle courait à la recherche du prince Galitch ! Ah ! femme ! femme !…

Elle n’eut point plutôt disparu sous la poterne que je vis Rouletabille et M. Darzac entrer dans le salon. Ils avaient tout entendu. Rouletabille s’avança vers moi et ne me cacha point qu’il était au courant de ma trahison.

— Voilà un bien gros mot, fis-je, Rouletabille. Vous savez que je n’ai point l’habitude