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quelques questions auxquelles il avait tout de suite répondu en faisant allusion à une autre conversation très scientifique que nous avions eue la veille, Darzac et moi, et qui n’avait pu matériellement être entendue de personne autre que de nous deux, au sujet de ce même prince Galitch. Lui seul connaissait cette conversation-là, et il ne faisait point de doute, par cela même, que le Darzac qui me préoccupait tant aujourd’hui n’était autre que celui de la veille.

Si insensée que fût l’idée de cette substitution, on me pardonnera tout de même de l’avoir eue. Rouletabille en était un peu la cause avec ses façons de me parler de son père comme du dieu de la métamorphose ! Et j’en revins à la seule hypothèse possible ― possible pour un Larsan qui aurait pris la place d’un Darzac ― à celle de la substitution au moment du mariage, lors du retour du fiancé de Mlle Stangerson à Paris, après trois mois d’absence dans le Midi…

La plainte déchirante que Robert Darzac, se croyant seul, avait laissé échapper, tout à l’heure à mes côtés, ne parvenait point à chasser tout à fait cette idée-là… Je le voyais entrant à l’église Saint-Nicolas du Chardonnet, paroisse à laquelle il avait voulu que le mariage eût lieu… peut-être, pensai-je, parce qu’il