Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/345

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour nous tous, n’a jamais été aussi grave. Restons unis. Vous me dites de partir : je pars, mais je reviendrai ; car, s’il fallait tout de même s’arrêter à l’abominable hypothèse de Larsan ayant pris la place de monsieur le vieux Bob il nous resterait à chercher le vieux Bob lui-même ; auquel cas je serais, Madame, à votre disposition et toujours votre très humble et très obéissant serviteur.

À ce moment, comme Mrs Edith prenait une attitude de reine de comédie outragée, Rouletabille se tourna vers Arthur Rance et lui dit :

— Il faut agréer, Monsieur Arthur Rance, pour tout ce qui vient de se passer, toutes mes excuses et je compte bien sur le loyal gentleman que vous êtes pour les faire agréer à Mrs Arthur Rance. En somme, vous me reprochez la rapidité avec laquelle j’ai exposé mon hypothèse, mais veuillez vous souvenir, Monsieur, que Mrs Edith, il y a un instant encore, me reprochait ma lenteur !

Mais Arthur Rance ne l’écoutait déjà plus. Il avait pris le bras de sa femme et tous deux se disposaient à quitter la pièce quand la porte s’ouvrit et le garçon d’écurie, Walter, le fidèle serviteur du vieux Bob, fit irruption au milieu de nous. Il était dans un état de saleté surprenant, entièrement recouvert de boue et les vêtements arrachés. Son visage en sueur, sur