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même, que mon oncle n’a disparu que pour bientôt réapparaître ; s’il en était autrement, je vous accuserais d’être le complice du plus lâche des crimes. Quant à vous, Monsieur (elle s’était retournée vers Rouletabille), l’idée même que vous avez pu avoir de confondre un Larsan avec un vieux Bob me défend à jamais de vous serrer la main, et j’espère que vous aurez le tact de me débarrasser bientôt de votre présence !

— Madame ! répliqua Rouletabille en s’inclinant très bas, j’allais justement vous demander la permission de prendre congé de votre grâce. J’ai un court voyage de vingt-quatre heures à faire. Dans vingt-quatre heures je serai de retour et prêt à vous aider dans les difficultés qui pourraient surgir à la suite de la disparition de votre respectable oncle.

— Si dans vingt-quatre heures mon oncle n’est pas revenu, je déposerai une plainte entre les mains de la justice italienne, Monsieur.

— C’est une bonne justice, Madame ; mais, avant d’y avoir recours, je vous conseillerai de questionner tous les domestiques en qui vous pourriez avoir quelque confiance, notamment Mattoni. Avez-vous confiance, Madame, en Mattoni ?

— Oui, Monsieur, j’ai confiance en Mattoni.

— Eh bien, Madame, questionnez-le !… Questionnez-le !… Ah ! avant mon départ,