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seoir et, enfin, il commence. Il s’adresse à Mrs Edith.

— Et d’abord, Madame, permettez-moi de vous apprendre que j’ai décidé de supprimer toute cette « garde » qui entourait le château d’Hercule comme d’une seconde enceinte, que j’avais jugée nécessaire à la sécurité de M. et de Mme Darzac, et que vous m’aviez laissé établir, bien qu’elle vous gênât, à ma guise avec tant de bonne grâce, et aussi, nous pouvons le dire, quelquefois avec tant de bonne humeur.

Cette directe allusion aux petites moqueries dont nous gratifiait Mrs Edith quand nous montions la garde fait sourire Mr Arthur Rance et Mrs Edith elle-même. Mais ni M. ni Mme Darzac ni moi ne sourions, car nous nous demandons avec un commencement d’anxiété où notre ami veut en venir.

— Ah ! vraiment, vous supprimez la garde du château, monsieur Rouletabille ! Eh bien, vous m’en voyez toute réjouie, non point qu’elle m’ait jamais gênée ! fait Mrs Edith avec une affectation de gaieté (affectation de peur, affectation de gaieté, je trouve Mrs Edith très affectée et, chose curieuse, elle me plaît beaucoup ainsi), au contraire, elle m’a tout à fait intéressée à cause de mes goûts romanesques ; mais, si je me réjouis de sa disparition, c’est