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— Cet enfant a raison, fit M. Darzac. Il faut absolument savoir comment cet homme est entré…

Tout à coup, Rouletabille se releva, il tenait dans la main un revolver qu’il venait de trouver sous le placard.

— Ah ! vous avez trouvé son revolver ! fit M. Darzac. Heureusement qu’il n’a pas eu le temps de s’en servir.

Ce disant, M. Robert Darzac retira de la poche de son veston son propre revolver, le revolver sauveur et le tendit au jeune homme.

— Voilà une bonne arme ! fit-il.

Rouletabille fit jouer le barillet de revolver de Darzac, sauter le culot de la cartouche qui avait donné la mort, puis il compara cette arme à l’autre, celle qu’il avait trouvée sous le placard et qui avait échappé aux mains de l’assassin. Celle-ci était un bull-dog et portait une marque de Londres ; il paraissait tout neuf, était garni de toutes ses cartouches et Rouletabille affirma qu’il n’avait encore jamais servi.

— Larsan ne se sert des armes à feu qu’à la dernière extrémité, fit-il. Il lui répugne de faire du bruit. Soyez persuadé qu’il voulait simplement vous faire peur avec son revolver, sans quoi il eût tiré tout de suite.

Et Rouletabille rendit son revolver à